Michel Peetz

Michel Peetz exerce son activité de plasticien en s’investissant dans trois domaines : la peinture, le dessin et la photographie.

Michel Peetz est diplômé de l’académie royale des Beaux-Arts de la ville de Bruxelles, atelier de dessin, auprès des professeurs Dany Vienne et Lucien Massaert.

À l’INRACI — institut de Radioélectricité et de Cinématographie — à Bruxelles, il a obtenu le diplôme de technicien en photographie.

Depuis 1990, il est professeur d’arts plastiques à l’IATA — institut des Arts, Sciences et Techniques artisanales — à Namur.

Peintures   Lumière du Nord

Peintures à l’huile et à l’acrylique sur toile de lin

Les peintures à l’huile de Michel Peetz explorent des champs ouverts, tournés vers l’océan, à perte de vue. Une patiente et minutieuse superposition de fines couches de couleur, les glacis, donne progressivement naissance à des images en apparence réalistes mais en réalité totalement imaginées, recomposées. Les peintures Lumière du Nord invitent à prendre la mesure de l’infini du ciel et de la terre, confrontés en miroir, séparés par le fil ténu de l’horizon. Alors que les sols semblent écrasés par la pesanteur, des acteurs vertigineux se déploient dans l’espace : les nuages. Ils animent la plus grande surface des toiles et amènent à la contemplation d’une immensité en perpétuel mouvement.

Chaque œuvre résulte d’une longue observation des paysages et d’une élaboration plus longue encore : pour déterminer les formes et les perspectives, Michel Peetz parait recourir à une antique géométrie ; et c’est ensuite par milliers qu’il dépose les coups de pinceau, trace les traits, rectifie les silhouettes, colle les motifs, recolore les interstices ; il poursuit avec patience, tant que son regard aigu détecte la moindre incohérence dans le résultat.

C’est que Michel Peetz a une certaine idée de l’espace. Les lointains y ont des couleurs précises, les vapeurs des tracés nets, les nuages y refusent d’être nébuleux.

 

Peintures   Images d’été

La série Images d’été est constituée de peintures acryliques sur carton blanc 42 x 60 cm.

Michel Peetz commence à peindre ces œuvres en 2018. Elles naissent en continuation directe des Cartes postales : même grand beau temps dans le ciel, ocres outranciers pour figurer la digue et la plage.

En s’installant dans la succession de l’auteur de photomontages, le peintre reconstruit, en perspective presque pure, un paysage nettoyé de tout obstacle. Au centre de ce qui est ainsi devenu décor scénique, les personnages retentissent non par leur contenance — leur empreinte sur le carton est trop menue pour cela — mais par leur conversation.

 

Dessins   Atlantikwall

Fusain, pierre noire et encre de Chine sur papier, 53 x74 cm

Michel Peetz explore une thématique qu’il a maintes fois développée au cours des dernières décennies : le paysage littoral.

Parallèlement aux travaux en couleur à l’huile et à l’acrylique, voici depuis 2023 la sobriété du noir et blanc : il s’agit de dessins réalisés au fusain, au crayon et à l’encre de Chine. Leur élaboration est une question de patience. Elle prend pour chaque œuvre plusieurs dizaines d’heures. Le propos est constant : confronter les ciels marins, espace ouvert, libre et nuageux, avec la dureté d’un sol littoral cloisonné et bétonné. L’artiste reconstruit cette rigidité en la soumettant aux règles strictes de la perspective.

Sol bétonné, car Michel Peetz exhume les empreintes laissées par un mur jadis érigé face à l’Océan : une barrière démesurée de ciment et d’acier, large de 4 000 kilomètres, appelée Mur de l’Atlantique.

Le 6 juin 1944, quelques heures à peine après le début du débarquement de Normandie, ce mur était devenu sans objet : il n’avait pas résisté à l’assaut des forces alliées. Mais c’est le temps qui s’est révélé l’ennemi ultime. L’érosion a précipité dans la mer beaucoup des blockhaus perchés sur les falaises. Les tempêtes ont brisé le béton armé. Les marées l’ont altéré. Les déferlantes l’ont lentement désagrégé. Par endroit, il reste des masses étranges qui ressemblent à des bateaux échoués. À d’autres endroits, il ne reste presque rien. Inlassablement, les nuages, en grandeur et majesté, survolent ces traces.

 

Dessins numériques   Rosaces, Cosmos.

Impression sur papier ou sur support rigide

Les dessins de cet ensemble, construits et colorisés par ordinateur, évoquent une dimension immatérielle, libérée de l’attraction terrestre. Les formes toujours circulaires – astres lointains ou particules microscopiques – paraissent comme en suspens dans le vide cosmique.

Au départ de la démarche, il y a plusieurs années, une première série de dessins – les Rosaces – s’est inspirée de la lumière et de l’architecture des vitraux des cathédrales gothiques.

Cette recherche a ensuite évolué vers la série Cosmos, constituée d’images plus éthérées qui développent des halos en expansion dans l’espace. Certains dessins projettent des rayonnements intenses et des lumières éblouissantes alors que d’autres, à l’inverse, beaucoup plus sombres, dévoilent des lumières si ténues qu’elles en sont presque imperceptibles, comme issues de la nuit des temps.

 

Photomontages   Cartes postales

Impression sur papier brillant, 10,5 cm x 15 cm

Les collections de cartes postales de Michel Peetz se présentent à première vue comme un inventaire du paysage belge, décrivant méthodiquement des régions, des villes, des lieux touristiques et des bâtiments remarquables  la côte belge, Namur, Charleroi, Durbuy …

Dans le cadre de cette démarche, sous le label PEMI, l’artiste imite et s’approprie les codes des cartes postales semi-modernes éditées de 1960 à 1970  : des chromos stéréotypés utilisant systématiquement de faux ciels bleu azur et enjolivant les paysages de manière on ne peut plus artificielle.

Les photographies contemporaines se transforment ainsi en images désuètes hautes en couleurs qui évoquent avec nostalgie les années soixante.

Les vues ‘pittoresques’ de lieux et de bâtiments emblématiques côtoient d’autres cartes, certes plausibles à l’œil, mais décrivant bizarrement de l’ordinaire, du banal, du pas grand-chose.

Des logos défraîchis ainsi que des typographies en surimpression finissent par convaincre le spectateur d’associer l’iconographie de PEMI au petit monde de la véritable carte postale.

« Souvenir de Charleroi », « Floreal Club Nieuwpoort », « Jupiler – Camping Riviera »…

Cette duperie est d’autant plus efficace que chaque carte est parachevée artisanalement : manuellement vieillie, salie, écornée.

La collection est présentée sous forme de cartes-vues imprimées au format 10,5 cm x 15 cm.

 

Photographies   Champs ouverts

Impression sur papier

Elles présentent des vastes espaces naturels. Ces vues panoramiques de grand format évoquent de manière minutieuse et idéalisée le paysage belge ainsi que la moyenne montagne, en Suisse.